La nouvelle Gaspésie de Tommy
Tommy, c’est un sportif qui touche à tout dans les domaines du multimédia. Comme il est né dans le coin de Bonaventure, nous lui avons demandé pourquoi il reste vivre en Gaspésie (en Matanie plus précisément) et comment lui est venu l’envie de faire rayonner la région à travers ses photos et vidéos.
Un besoin de nature et d’aventures
Après une carrière de DJ et des expériences dans la programmation web (dès 1995!), Tommy rejoint le département des nouveaux médias de Radio-Canada à Montréal. « J’y ai travaillé presqu’un an, mais l’idée était surtout de retourner en Gaspésie pour y démarrer mon entreprise de multimédia. » Heureusement, ses différentes carrières, Tommy peut les vivre en Gaspésie. « J'ai besoin de la mer, des montagnes, des rivières. »
Monsieur Tommy Ferlatte. Photo : Mélodie Pardonnet
Comme il a voyagé autant pour le travail que pour le plaisir, il a pu comparer ce que vivent les touristes dans plus d’une trentaine de pays et en Gaspésie. Pour lui, la Gaspésie n’a pas à rougir face aux grandes destinations : « on voit plein de promo pour les pays, ok c’est beau, mais chez nous aussi, pis c’est plus calme et plus serein! »
Le littoral en Matanie. Photo : Tommy Ferlatte
Très tôt, Tommy s’est mis en tête de montrer à quel point la Gaspésie est belle pour que les gens se disent « c’est beau, on y va!». S’il y a 20 ans il produisait des CD de photos en guise de cartes postales (il nous assure qu’à l’époque « c’était in »), aujourd’hui il partage ses plus belles images sur Instagram. Ce travail de promotion bénévole fut vite récompensé par des marques de vêtements sportifs qui lui ont demandé de devenir leur ambassadeur. Voici comment les photos de nos lacs turquoise et de nos forêts luxuriantes se sont retrouvées dans des magasins des Pays-Bas pour promouvoir des wetsuits (combinaisons isothermiques pour aller dans l’eau).
Lac Matane en hiver. Photo : Tommy Ferlatte
Cependant, Tommy fait attention aux enjeux environnementaux et souhaite que le tourisme se développe de façon écoresponsable. Qu’il n’y ait pas beaucoup plus de personnes qui viennent, mais qu’elles restent plus longtemps. Celui qui se définit comme « un créateur d’expériences interactives et émotionnelles » a toujours été étonné de voir des personnes faire un aller-retour juste pour voir le rocher Percé. « La Gaspésie, ça se visite. Moi je pourrais te booker deux mois d’activités ici. C’est grand la Gaspésie, là! Les gens ont besoin de découvrir la nouvelle Gaspésie et toutes ses petites beautés cachées. »
La nouvelle Gaspésie c’est quoi ?
C’est celle qui est aussi belle en hiver qu’en été. Celle qui te fait tripper à chaque saison. Celle qui t’offre ses incontournables et qui te plonge dans une jungle d’aventures entre terre et mer. Ici, il y en a pour tous les goûts. « Planifiez d’avance, louez une voiture et surtout discutez avec les locaux. Ça se peut qu’ils vous disent que la route est brisée ou qu’ils vous emmènent ailleurs voir un endroit encore plus beau que ce que vous aviez imaginé. »
Brasserie artisanale La Fabrique. Photo : Tommy Ferlatte
Selon Tommy « la Gaspésie, ça rend joyeux ». C’est connu, les Gaspésiennes et Gaspésiens ont l’accueil chaleureux. « Ce n’est pas partout que les gens sont souriants comme en Matanie » et c’est peut-être cela qui fait qu’au-delà du multimédia, ici on se connecte aussi avec le monde. On se rend compte que l’on est petit dans ce grand paradis de la Gaspésie, mais aussi que l’on n’est pas seul dans ces grands courants d’eau, de vent, de vie! La Matanie c’est autant l’intensité que la sérénité : « quand tu arrives ici, ça fait pfiouf. » Vu les gestes de Tommy quand il a dit « pfiouf », ça veut dire que quand on arrive ici, on se sent plus léger, sans aucun souci, philosophie, Hakuna Matata!!! « Moi je trouve qu’on vit dans un petit paradis. »
Tes 5 suggestions de la plus sportive à la moins sportive ?
Niveau sport extrême : le canyonisme avec Eskamer Aventure dans le ruisseau Beaulieu. Il s’appelle comme ça, mais ce n’est pas tout à fait un ruisseau. On y fait du GROS canyonisme. C’est toute une expérience! Le cours d’eau suit le mont Nicol-Albert situé dans la réserve faunique de Matane, une ascension représentant l’un des plus forts défis de randonnée au Québec.
Chute Beaulieu. Photo : Tommy Ferlatte
Niveau difficile : « Quand j’ai fait les tournages [pour le film Ma Gaspésie et ses trésors cachés présenté dans plusieurs salles de cinéma au Québec], j’ai découvert toute la partie des monts Logan, Fortin, Matawees et Collins du Sentier International des Appalaches. Cette section du SIA est un des plus beaux sentiers au Québec et un des plus difficiles. »
Sentier International des Appalaches, secteur monts Fortin et Matawees. Photo : Tommy Ferlatte
Niveau intermédiaire : « Le sentier du mont Nicol-Albert est un bon défi. Ce n’est pas une autoroute de gravier, tu longes le ruisseau Beaulieu qui est parsemé de chutes d’eau, dans la forêt intermédiaire. »
Mont Nicol-Albert. Photo : Destinations Plein Air
Niveau facile : « Moi j’aime bien faire de la planche à pagaie sur le lac Matane. L’été, j’ai tout le temps la planche sur la voiture. Parfois, tu te promènes là pis tu vois un orignal qui sort sur le bord de la forêt. »
Planche à pagaie sur la rivière Matane. Photo : Tommy Ferlatte
Niveau relax : « Juste faire un pique-nique sur la plage. C’est vraiment relaxant le bruit des vagues. La plage de Petit-Méchins à 5 minutes après Les Méchins, je suis allée faire de la photo là souvent! Du côté nord de la Gaspésie, juste regarder les couchers de soleil c’est magnifique. Un autre truc que j’aime bien ici en Matanie, ce sont les aurores boréales. J’ai même réussi à les filmer! »
Plage de Petit-Méchins. Photo : Tommy Ferlatte
Tommy : « Oui, ça peut être des activités extrêmes la Gaspésie, mais ça peut être aussi bien relax. C’est un cadeau pour l’esprit de venir ici. »
Aurores boréales en Matanie. Photo : Tommy Ferlatte
Portrait photo et texte réalisés par Mélodie Pardonnet pour MatanieXP. Elle et toute l’équipe de Tourisme Matane remercient Tommy Ferlatte d’avoir accepté d’être ambassadeur de La Matanie dans le cadre du mois du tourisme gaspésien.