Priscilla Guy : Développer en région, de façon responsable
C’est dans une petite municipalité de la Haute-Gaspésie que Priscilla Guy a choisi de jeter l’ancre à l’été 2018. Est-ce qu’elle regrette son choix ? Pas du tout! Au cours des 6 dernières années, la directrice artistique et codirectrice générale de l’organisme Mandoline Hybride est fière d’avoir contribué à la vitalité et au rayonnement de ce petit village de 266 habitants.
Jeune et remplie d’idées, elle débarque à Marsoui pour développer des projets culturels audacieux dans un paysage splendide! Elle souhaite proposer aux publics locaux des rencontres artistiques rares dans la région et offrir aux artistes nationaux et internationaux des opportunités de venir à la rencontre des milieux ruraux.
C’est ainsi qu’est né le Salon58, FURIES - festival de danse contemporaine et L’Hybride - café & librairie. Ayant à cœur le développement durable, et ce, dans tous ses principes, Priscilla se donne pour mission à travers Mandoline Hybride « d’adapter les pratiques d’écoresponsabilité et de développement durable afin qu’elles propulsent chaque initiative et qu’elles puissent inspirer d’autres organismes à en faire autant ».
Priscilla Guy
Ayant adopté en 2020 sa Politique d’écoresponsabilité, l’organisme est maintenant un chef de file en termes de développement durable et ne cesse (depuis) de développer ses réflexions et actions en la matière. « La mise en place de la première mouture de notre politique visait à visibiliser nos actions en cours et à les partager à notre milieu dans un esprit d’émulation. Il s’agissait d’ailleurs d’une des toutes premières politiques du genre dans le milieu de la danse professionnelle au Québec. Elle a par la suite été reprise par de nombreux organismes culturels qui s’en sont inspirés. Cela ne nous a donc pas pressurisées ni limitées dans notre développement, car il s’agissait d’inventorier nos pratiques déjà ancrées ».
Pour Priscilla, le développement durable, c’est la prise en compte des besoins et limites des différents écosystèmes qui nous entourent afin de favoriser le maintien de la vie dans la durée. Cela inclut le social, la nature, la culture et les enjeux économiques. Pour elle, c’est une manière d’assurer notre avenir, donc cela concerne tout le monde. « Je suis intéressée par les stratégies de développement durable qui prennent en compte l’action humaine dans un continuum pragmatique et réaliste : comment pouvons-nous faire progresser nos projets en tout respect des écosystèmes qui nous entourent et dont nous faisons partie ? Comment modifier nos comportements, non pas pour nous empêcher de mener nos projets, mais bien pour pouvoir les mener encore longtemps ? ».
L’Hybride - café & librairie. Photo : Moïse Marcoux Chabot
C’est avec cette vision que l’organisme a élaboré sa politique afin de propulser ses initiatives tout en inspirant d’autres organismes à en faire autant. C’est par des gestes simples que cette politique est mise en œuvre, comme l’élimination des contenants à usage unique, la valorisation des affiches-horaires géantes sur les sites du festival plutôt que l’impression de centaines de programmes en format papier, la mise sur pied de groupes de covoiturage afin de réduire l’empreinte écologique liée aux transports, des produits dérivés conçus avec des vêtements de seconde main ou encore l’éducation des publics à l’importance de ne pas ramasser le bois de grève (essentiel à l’écosystème des berges). Même la sobriété numérique et l’impact de leurs pratiques en ligne sont abordés dans le cadre de la posture écoresponsable de Mandoline Hybride!
L'équipe de FURIES - Festival de danse contemporaine. Photo : Moïse Marcoux Chabot
Que ce soit au niveau des festivaliers de FURIES ou de L’Hybride, ces actions sont très appréciées des différentes clientèles qui sont conscientes qu’elles sont mises en œuvre dans l’objectif de se bâtir un avenir meilleur. « Pour nous, au-delà de la poursuite de nos actions écoresponsables et de leur bonification annuelle, il s’agit d’élargir nos pratiques de développement durable afin d’y inclure davantage le volet social, décolonial et d’accessibilité universelle. Ceux-ci sont déjà au cœur de nos préoccupations et nous agissons concrètement à plusieurs niveaux pour mettre en place des actions porteuses qui permettront une meilleure pérennité à nos actions ».
Bravo, Priscilla, pour ton implication!
Merci à Marie-Ève Blanchette, de la MRC de La Haute-Gaspésie et à Priscilla Guy, de Mandoline Hybride, pour leur collaboration à la rédaction de ce billet.
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