Louise Cyr et le Site historique national de Paspébiac : honorer l’héritage d’une communauté
Fièrement installé au cœur de la Baie-des-Chaleurs, le Site historique national de Paspébiac rayonne non seulement par sa richesse patrimoniale, mais aussi par son engagement envers la préservation de son héritage. Cet ancien port d’exportation de morue séchée est aujourd’hui le lieu de préservation d’une partie importante de l’identité gaspésienne.
Avec ses onze bâtiments patrimoniaux, l’endroit propose une véritable incursion dans l’histoire industrielle des pêches de la région. Louise Cyr, directrice générale depuis bientôt 3 ans, incarne bien la transition en cours au sein de l’organisme afin de mettre le développement durable au cœur des priorités.
Si la durabilité a toujours été intégrée dans les pratiques, c’est récemment qu’elle s’est taillé une place dans les décisions politiques de l’organisation. « On est en train d’élaborer une politique de développement durable, pour mieux structurer ce qu’on faisait déjà, explique Louise Cyr. En prenant le temps d’écrire et d’encadrer notre vision du développement, on s’assure de la cohérence de nos actions. »
Pour des institutions comme le Site historique national de Paspébiac, la pérennité de son développement repose aussi – et surtout – sur l’authenticité. « On privilégie autant que possible la restauration, c’est-à-dire qu’on essaie toujours de réparer les morceaux avant de les changer. Et quand on n’a pas le choix et qu’on doit les remplacer, on travaille avec des artisans, pour nous assurer de respecter les matériaux utilisés sur nos bâtiments, qui datent de 1850. »
Cependant, malgré la détermination de l’organisation, certains enjeux demeurent. « On a un projet de construction d’un pavillon d’accueil et, bien entendu, on veut utiliser des matériaux qui proviennent de la région. Sauf que notre principal défi, ce sont les coûts. Il est parfois difficile de trouver un équilibre au niveau économique », explique la directrice.
Site historique national de Paspébiac. Photo : Mathieu Dupuis
Une communauté solidaire
Bien que Louise Cyr et son équipe apprivoisent toujours le développement durable, la volonté et l’engagement sont bien présents. « On est en train d’amorcer des démarches pour impliquer le personnel, pour voir s’il peut nous suggérer d’autres approches qu’on n’aurait pas envisagées, dans le but d’être proactifs. »
Plusieurs pratiques sont déjà bien établies au sein de l’organisme. « Avec le restaurant, on s’approvisionne à la poissonnerie juste à côté; on ne peut pas être plus local que ça! On fait aussi beaucoup d’efforts pour réduire nos déchets. Même nos pelures de patates et de carottes sont récupérées et données à une personne qui nourrit des verres de terre pour les vendre aux pêcheurs », raconte Louise Cyr.
D’ailleurs, les liens avec la communauté sont solides, constate la directrice générale. « Les gens de Paspébiac sont profondément fiers de leurs origines. Pratiquement tout le monde ici a un ancêtre qui a travaillé pour les compagnies Robins ou LeBoutillier Brothers. Et ils aiment partager cette partie de leur héritage; ils veulent que les gens aillent visiter le site, qu’ils en apprennent plus sur leur histoire. »
Site historique national de Paspébiac. Photo : Lumiphoto
C’est cet esprit de communauté et cette volonté de préserver l’histoire à travers le patrimoine bâti qui caractérisent Louise Cyr et le Site historique national de Paspébiac. Un endroit où il est facile de remarquer l’harmonie entre la communauté et la nature, dans le cadre de vie exceptionnel qu’offre la Baie-des-Chaleurs.
Merci à Joanie Robichaud, de communication & développement régional, pour sa collaboration à la rédaction de ce billet.
Découvrez les autres entreprises touristiques qui ont à cœur le développement durable et partez à la rencontre de personnalités qui façonnent le tourisme de demain : Mois du tourisme 2024.